Situé en arrière de la frontière franco-aragonaise, le château de Termes ne semble pas avoir été entretenu ou adapté aux armes à feu comme Quéribus notamment. En 1649, Saint Aunès, gouverneur du fort de Leucate est nommé châtelain de Termes. Le château abrite encore des armes à cette date : plusieurs petits canons, des casques, des grenades et des barils de poudre.
A cette époque, une guerre civile, "La Fronde", entraîne des troubles en Languedoc. Le châtelain Saint Aunés trahit le roi de France mais reconnaît sa faute et un traité est signé. Une clause du traité stipule que le château de Termes, auparavant tenu par une garnison de soldats allemands qui détroussaient les voyageurs et rançonnaient le pays, sera remis aux mains de l'archevêque de Narbonne.
Ce contexte trouble voit le château être assiégé. Nous sommes moins bien renseignés que sur le siège de 1210, mais nous savons que l'assiégeant, le Marquis de Bouisse, doit mener l'opération jusqu'à ce que les défenseurs n'aient plus de nourriture.
Le roi, estimant que cette place forte est inutile, en ordonne la démolition en 1652 en n'y laissant pas "pierre sur pierre". Le but est de rendre le site inutilisable à tous ennemis ou brigands. Au départ, ce sont les habitants de la contrée qui sont invités à participer au titre des corvées à la démolition du château. Mais devant le peu d'empressement de la population locale, les travaux sont confiés à un entrepreneur de Limoux.
Les armes et munitions sont provisoirement stockées à Villerouge, et certaines belles pierres sont revendues ou récupérées. La destruction du château va durer une année entre avril 1653 et avril 1654, pour un coût de 14 922 Livres, 10 sols.
Laissé à l'abandon, le site servira dés lors de pâturage, et les pentes sud, sous les morceaux de remparts, porteront une vigne au début du XX°siècle. Mais cet abandon relatif a pris fin au cours des années 1980. Cette histoire là... elle continue de s'écrire à chaque fois que quelqu'un visite...
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